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Québec Cinéma

Geneviève Bujold en cinq films

Mercredi, 25 novembre 2015

Si c'est dans la pièce Le barbier de Séville qu'elle fit ses débuts en 1962, c'est au cinéma que Geneviève Bujold passa le plus clair de sa carrière. L’année suivante, Amanita Pestilens, l'une des productions les plus bizarres du cinéma québécois l’a vue naître pour la première fois dans un long métrage. Puis quelques films en Europe, puis un retour au Québec dans trois films phares de son mari de l’époque, Paul Almond, et puis une réputation internationale qui la fit tourner dans de nombreuses productions d’envergure sous la direction des plus grands.

50 ans de cinéma (et ce n’est pas fini!) jalonnés par un Golden Globe de la meilleure actrice (pour Anne des mille jours, 1969), un prix Génie, un prix Gémeaux et une récompense pour l'ensemble de sa carrière remise en 2003 aux É.-U..

En plus de 70 films, son dernier en date étant Chorus de François Delsile, Geneviève Bujold a su incarner des portraits empreints de grâce et de légèreté, mais aussi en proie aux douleurs les plus sombres. Afin de souligner son Prix Mary Pickford reçu samedi dernier lors du tout premier festival Éléphant ClassiQ, nous avons choisi de vous en faire découvrir cinq parmi les plus emblématiques d'une carrière incomparable.

Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days, 1969)

Le visage de Geneviève Bujold dans le rôle d'Anne Boleyn (l'image d'entête de cet article) a fait le tour du monde. Il faut dire que cette superproduction anglaise réalisée mollement par Charles Jarrott n'est pas passée à l'histoire pour ses qualités cinématographiques, mais bien pour le "visage pur et la perversité secrète" (dixit le critique français Pierre Murat) de Geneviève, il est devenu l'un des films essentiels traitant de l'histoire de l'Angleterre.

Kamouraska (1973)

Le film raconte l'histoire d'Élizabeth Aulnières, qui, avec l'aide de son amant, le docteur George Nelson et de sa servante, complote le meurtre de son mari , Antoine Tassy, seigneur de Kamouraska. Grâce à un faux témoignage de sa mère et de ses tantes, Élizabeth ne servira que quelques mois en prison et pour contrer la déchéance, elle épousera un notaire avec qui elle vivra un long mariage sans amour. Tourné dans la région de Kamouraska avec des scènes d'hiver remarquables grâce à Michel Brault, le film traduit outre la passion d'un amour impossible, la misère close et l'importance des apparences et du jugement des autres de cette époque, les années '30, imprégnée du joug du catholicisme. (Myriam Fontaine, Encyclopédie canadienne) - La bande-annonce de la version restaurée de ce classique de Claude Jutra basé sur un roman d'Anne Hébert est disponible ici : http://elephant.canoe.ca/video/kamouraska/1241957910001

Tremblement de terre (Earthquake, 1974)

Dans les années 70, elle délaisse le Canada et tourne essentiellement aux É.-U.. Cette période, sera nourrie, mais inégale, à l'image de ce film catastrophe coécrit par l'auteur du Parrain (comme quoi...) et réalisé par Mark Robson. Ce n'est évidemment pas un chef-d'oeuvre de cinéma. Toutefois, obligée de faire ce film en raison d'un contrat qui la liait avec ses producteurs, elle s'acquitta de la tâche avec professionnalisme, en donnant la réplique avec brio à Charlton Heston et à Ava Gardner. Rien que ça.

Faux-semblants (Dead Ringers, 1988)

Dans ce drame fantastique (pour vrai!) de David Cronenberg, elle incarne Claire, une jeune femme fragile qui devient l’amante d’un gynécologue qui a l’habitude de tout partager avec son frère jumeau. Sauf que cette fois-ci, il est bien décidé à la garder pour lui seul… L'un de ses très grands rôles à n'en pas douter.

Jusqu'au bout (Still Mine, 2013)

Tendre, affectueux, romantique, les qualificatifs ne manquaient pas pour décrire l'impression ressentie devant ce drame empreint de douceur de Michael McGowan, dans laquelle elle incarne Irène, une femme qui commence à être atteinte de Parkinson. Son mari lui construit une maison de ses propres mains.

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